vendredi 4 décembre 2015

Comment?

Comment peut-on laisser dire à l'extrême droite ce qu'elle dit ? Comment peut-on laisser à ce point, la médiocrité de la pensée s'installer ? Comment peut-on laisser une histoire qui nous a pourtant déjà tout dit et tout démontrer, se répéter ! Nous sommes les accoucheurs des actions qui feront honte à nos enfants.   

Que les salauds se regardent, ils verront le reflet des lâches dans leurs pupilles !


lundi 16 novembre 2015

Peur

Il n'y a rien de plus légitime que la peur. Sans elle rien de possible... Gardons-nous toutefois de tout sentiment de crainte la concernant. C'est en ayant peur de la peur que l'on devient immobile et paraplégique face à notre propre destin.

Émotions

A force d'émotions, il est parfois complexe de laisser la pensée s'installer. Or, c'est elle et elle seule qui permet de vaincre l'obscurantisme de l'instant et du ressentiment.

lundi 26 octobre 2015

Valeur

A force de n'avoir aucune valeur sinon celle du plaisir à tous prix et à tout prix, il va de soi que notre société n'a d'autre choix que celui de l'agonie.

lundi 12 octobre 2015

Mensonge

Il faut admettre que peu de gens ne mentent pas. Mais il faut admettre que nombreux sont les gens qui mentent mal. Le docteur es mensonge est celui qui retire toute forme de passion pour qu'il touche non au coeur mais à l'esprit. La passion étant intrinsèquement liée à l'humanité, il est pratiquement impossible à un Homme d'être un menteur émérite ! Sauf depuis Descartes !

Apparence

Il faut toujours se méfier de ceux qui font état d'un bonheur sans ombre ni nuage. Meditons, à ce propos, la réflexion qui suit: un gourmand qui dirait ne pas connaître le goût du vomi serait comme un mort qui respire, une incongruité !

mardi 29 septembre 2015

Quand tristesse et méchanceté font l'amour

J'ai connu une femme - qu'elle en soit une ou d'un autre sexe, n'apporte finalement rien à l'affaire - quoique - dont la tristesse intérieure était si grande qu'elle en devenait un ennemi pour elle-même. Non, comme certaines âmes sensibles pourraient le penser, parce qu'elle se blesserait physiquement ou à se meurtrirait les chairs par désespoir. Non !
 
C'est simplement que sa tristesse n'est plus que son seul horizon ! Pour s'en défendre, elle se laisse penser que tout est de la faute des autres, non de la sienne, ignorant ainsi un concept universel qui suppose que rien n'a jamais qu'une seule cause.  Cette défense maladroite lui impose de se sentir supérieure aux autres - seul moyen de pouvoir croire à son propre sort victimaire.   Cette apparente supériorité la mène sur les chemins de la mauvaise foi et - même souvent - du mensonge.  Le mensonge se transforme en artifice tant elle fait tout pour y croire.  L'artifice devient masque.  A force, le rôle se réduit pour n'être plus qu'une seule corde sur l'instrument de la relation à l'autre.  Et elle joue, tous les jours, toutes les minutes, le jeu de la souffrance combattante.  Elle s'assure tellement de son propos qu'elle s'y noie pour n'être plus qu'une  vague évanescence d'elle-même. Etre de frustration et de dissolution, elle est capable d'atteindre son propre accomplissement - presque spirituel - par le biais de la méchanceté ; la cruauté peut l'assaisonner ; la perversité peut l'épicer.  

A ceux, donc, qui connaisse une femme - ou un homme - qui serait telle que la démonstration qui précède - ne soyez pas heurter : il ne s'agit que d'une tristesse un peu trop macérée ! Vous n'êtes pas son ennemi déclaré mais le témoin impuissant de son combat contre elle-même.

La nature humaine

Il est toujours intéressant sinon intellectuellement vivifiant d'étudier la nature humaine.  De toutes, elle est sans doute la plus sauvage et la moins domptable !  Toutefois, on notera que, malgré sa très grande diversité, c'est toujours le même ressort qui la fait se ressembler à une autre, à des milliers d'autre : l'inculture ! Un paradoxe que certains feraient bien de méditer.

mardi 15 septembre 2015

Sur notre vie

Les chemins rocailleux ne sont jamais aussi simples à affronter que quand on porte les bonnes chaussures.

lundi 14 septembre 2015

Sur soi

On est toujours déçu par soi-même. C'est  une règle imposée par l'intelligence, sauf si l'on est dépourvu ! Toutefois à bien y penser c'est toujours par l'Autre que l'on est le plus déçu. C'est la règle imposée par L'histoire de l'homme.

Sur les Hommes

La bêtise humaine est au firmament quand il s'agit de cacher au monde les secrètes envies, souvent aussi nommés jalousie.

vendredi 21 août 2015

Kingsman - Services Secrets : un divertissement qui s'assume !

Vous avez aimé la saga des James Bond ! Vous avez aimé l'humour d'OSS 117 (première mouture) ! Alors vous aimerez forcément cet opus britanico-américain qui reprend quelques bonnes formules du genre : les scènes d'action impressionnantes sans être entêtantes ; les gadgets ; l'humour et le chic britannique dans toute sa délicate splendeur !

Ajoutons une intrigue un peu grosse - voire même énorme - mais parfaitement bien amenée.   Ne nous attendons pas à un moment d'anthologie intellectuel mais plutôt à un bon divertissement dont les appels du pied aux maîtres du genre sont assumés et bien réussis, le tout servi par des acteurs dans la maîtrise absolue de leur art. 

 Nous formulerons tout de même une critique : la longueur du film.  En effet, il est sans doute quelques scènes qui auraient pu être évitées.  Le début du film aurait pu avoir plus de ressorts... Pas grave, on aime quand même !
 La bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=Wj2fPKZir9I

mercredi 12 août 2015

Khadija de Marek Halter - la première épouse de Mahomet

Tome 1 des femmes de l'islam, ce Khadija est un bon roman et une belle occasion d'en apprendre plus sur la troisième religion monothéiste, l'islam. 

Le style est honnête et le déroulement de l'action parfaitement maîtrisé.  Nous sommes plongés dans les recoins de cette culture préislamique de la péninsule arabique de manière presque naturelle. Nous y sommes ! Nous y vivons ! Le morceau n'est pas forcément littéraire mais il est extrêmement enrichissant et permet un joli dépaysement historique sans - trop - entrer dans les clichés des mille et une nuits. 

On regrette que, finalement, l'auteur n'aille pas plus loin dans les révélations de l'ange Gabriel (Sibril) à Mahomet.  Nous aurions sans doute voulu mieux comprendre la naissance de cette religion si active aujourd'hui, presque en quête d'elle-même... Peut-être le deuxième tome le temps de Fatima nous aidera-t-il à mieux entendre. 

Nous avons enrichi notre lecture d'une recherche Wikipédia sur Mahomet et sur Khadija.  Cela a permis d'éclairer sinon de fouiller certains éléments intéressants du roman comme par exemple les pratiques religieuses de la Mecque au 7e et 8e siècle de notre ère. 

Une bonne lecture.  

lundi 3 août 2015

True Detective : une référence !

Dans l'humide et étouffante Louisiane, deux détectives que tout oppose commence une enquête qui les emmène dans les limbes de l'humanité et de leur propre humanité - avec tout ce qu'elle a de magnifique et de monstrueux.

Tel pourrait être le résumé de cette série HBO de très grande qualité - nous conseillons, d'ailleurs la bande son qui est splendide - personnage à part entière...  Toutefois ce résumé n'est rien comparé à cette série de 8 épisodes dont on voit le bout et dont on connaît et reconnaît toutes les énigmes à la fin. 

C'est un bel objet série, presque cinématographique.  Les deux comédiens qui portent l'intrigue et les humanités de cette dernière sont d'une rare justesse, en particulier Woody Harrelson. 

Vous ne sortez pas indemne.  Il y a des images qui vous hantent longtemps après que la télévision ait été éteinte.  Il y a surtout une atmosphère, des codes qui se défont, des vibrations qui détonnent à l'intérieur de vous.

Si vous aimé les ambiances de Jean-Christophe GRANGE, cette série n'en est pas très éloignée.  Tous les ingrédients sont là.  A voir si l'on aime ça !

mercredi 22 juillet 2015

Ils étaient cent

Ils étaient cent.  Rien de plus.  Rien de moins.  Bientôt devant lui.  Ils attendaient.  Depuis longtemps.  Depuis plusieurs heures.  Ils trépignaient.  Ils se bousculaient.  Ils faisaient le bruit d'une foule dont l'inconscient avait déjà donné une réponse.  Le bruit d'une foule qui sait mais qui fait semblant. Une foule qui s'apprête à hurler sa colère.  Une foule prête à briser toutes les règles de la bienséance parce que ces règles là sont faites pour ça.  Une foule prête à en découdre, peut-être bien avec elle-même.

Lui était seul.  Entouré mais seul.

Il avait vomi.  Il vomissait encore, seul, dans les toilettes de ce bâtiment qui bientôt n'aurait plus d'âme sinon celle des souvenirs.  Cela puait la pisse et la merde séchées.  L'entretien de ce lieu là n'était plus une priorité.  Il y avait encore des rouleaux de papier mais qui ne servaient plus à personne.  On n'était pas venu ici.  C'était trop sale. On aurait presque dit que cela sentait trop la mort.  Il vomissait encore une bile qui ressemblait à des cas de conscience.

On lui avait dit que ce serait "compliqué".

C'est l'adjectif exact qu'avait employé l'homme qui supervisait sa mission.  Etait-ce de l'ironie ou du cynisme ? Sans doute un mélange des deux. En tout état de cause, c'était un mensonge.  D'abord parce que cela n'était pas compliqué au sens technique de l'expression.  Ensuite, parce que cela n'était pas du tout compliqué humainement.  C'était impossible et invivable. C'était catyclismique, honteux, scandaleux, ordurier ou tout autre mot qui ressemblait à ces foutus toilettes. Mais pas compliqué !

En fait, c'était pornographique. De la baise clinique mal filmée.

Il était assis sur la cuvette et s'essuyait la bouche.  Ses mains tremblent.  Ses muscles se raidissent.  Son ventre se resserre.  Ses lèvres sèchent.  Il transpire.  Il sent les gouttes de sueur dégouliner le long des poils de ses aisselles.  Il mouille sa chemise comme une jeune fille, prête à en découdre pour la première fois, mouille sa culotte.   Les bactéries accumulées le font sentir.  Son odeur se mélange à celle des lieux et cela lui donne des hauts-le-coeur.  Il voudrait encore vomir - ultime excuse pour ne pas y aller - mais rien ne vient.

Il érupte tout juste.  Il attrape sa veste et la remet.  Cela cachera les oréoles.

Les sentiments qui l'animent pourraient être nombreux.  Il ne peut finalement en ressentir ni en ressortir aucun.  Il n'est pas vide non plus.  Les seules pensées qui lui viennent sont intraductibles.  De mots, des morceaux de phrases.  Des monticules d'inepties qui ne devraient pas être là.  C'en est presque incongru.  Il aurait pu en rire s'il n'avait pas envie d'autre chose.  Mais de quoi ?  De qui ? Pourquoi ? Tout sens s'est perdu dans cette cuvette nauséabonde.

Il va falloir y aller.  Il le sait.  Il le sent.

Bouche essuyée pour la dernière fois.  Ouverture de porte.   Passage au lavabo pour se rincer le visage, se mouiller les cheveux et s'hydrater les muceuses bucales.   Un regard dans le miroir : toujours le même en apparence.  Il est entre pâle et blême.  Il aurait fallu qu'il est meilleure mine.  Ils vont tout de suite comprendre.  A moins que certains ne prennent tout ça pour de l'indifférence, du dédain. Il aime être dédaigneux vis-à-vis des gens, des autres en général.  Cest sa force, son arme.

Il y va.  Maintenant.  C'est le moment.

Ses pas résonnent sur le carrelage.  Il y en avait partout de cette faïence blanche.  C'était sencé rassurer le visiteur.  Cela fait hôpital.  Cela fait plus propre. En fait cela fait ce que c'est! C'est misérable.  Il y a les chaussures mises les unes à côtés des autres.  Des couleurs vives. Des couleurs qui auraient pu réveiller les lieux.  Des sacs juste en dessous.  Bleus. Opaques.  Des vêtements.  Des petites choses qui faisaient leurs quotidiens.   Intérieurement, il espère que tout n'a pas été mélangé et que chacun retrouvera son bien.

Il ne transpire plus.  Il n'a plus envie de vomir.  Il est substitut du procureur.

Il  monte sur cette estrade improvisée.  Il dit tout.  D'un coup.  Froidement.  Plus dédaigneux que jamais comme pour éviter d'entendre les cris, pleurs et hurlements qui suivent. Le plan qu'il avait mentalement construit lui revient alors qu'il l'avait oublié : autocar, colision, enfants, morts, tous... D'autres choses ont été dites mais plus personne n'écoute ou ne veut entendre.  Sauf peut-être tous ces petits yeux qui le regardent depuis le fond de la salle.Il ne s'attendait pas à ce qu'ils soient là.  Il l'avait bien précisé aux uniformes. Ils en avaient convenu comme tout le monde, d'ailleurs. 

Lui non plus s'est mis à ne plus entendre.  Il ne servait plus de dire quoi que ce soit d'autre. 

Il est retourné dans ses toilettes.  Il a pleuré.  Il n'avait pas encore versé une larme et c'est ce qui lui avait manqué.  Il s'en rendait compte maintenant.  Jamais il n'aurait dû vomir.  Plutôt pleurer.  Les verbes du premier groupe sont toujours plus libérateurs. Un homme en uniforme lui a porté un verre d'eau.  Il l'a refusé et a demandé qui était ces enfants placés au fond de la salle. Seuls les parents.  Pas les frères, soeurs, cousins...

On l'interrompt : il n'y avait aucun enfant dans la salle ! 

lundi 20 juillet 2015

Le livre Secret de Dante de Francesco Fioretti

La quatrième de couverture parle d'un "Thriller ésotérique d'une grande érudition qui permet de rédécouvrir la divine comédie de Dante [...]"

Certes.

Sans doute le roman était-il trop ésotérique ! Il n'en reste pas moins qu'on ne s'y retrouve que très peu.  Le récit est entrecoupé et même sur-coupé d'élements de traduction - cela casse le rythme.  Par ailleurs, des analyses symboliques du livre de Dante casse également l'élan que - parfois - l'on arrive à prendre en appréciant le récit.

L'ensemble fait une somme dans laquelle on se perd.  Les quelques 50 dernières pages permettent un éclairage intéressant de ce qui a précédé.  Mais cela arrive bien tard et ne permet pas d'apprécier l'oeuvre à sa juste valeur.

Touffu.  Construction complexe.  Rien qui n'engage à y revenir.  Et au final, qu'avons-nous appris ? Pas grand chose sinon que le début du 14e sicèle était violent et corrompu et que l'on n'hésitait pas à soustraire une vie pour le bien d'une autre.  Mais faut-il vraiment se pencher sur le 14ème siècle pour cela ?

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dimanche 19 juillet 2015

Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard

Très jolie promenade sur le terrain de cette abbaye du 12e siècle qui a encore de belles pierres à son actif.  L'entrée est un peu excessive pour les adultes (5 €).  Toutefois, on peut s'accorder une parenthèse hors du temps autant que l'on veut.  L'écrin de verdure et le calme sont mâitres à bord. L'Andelle la longe.  Ses berges sont magnifiques.  La nature y règne sans partage.  On déambule de manière libre.  Un lieu propice à la détente et à la paix intérieure. 

L'espace ne manquant pas, le prix d'entrée étant un peu élevé, il y a, finalement, peu de visiteurs et il n'est pas rare de se retrouver isolé dans les jardins ou dans les prés... Un vrai délice quand on est un peu sauvage et que l'on souhaite un peu de sérénité. 

Le conseil plus : un petit gouter dans un sac sous un chêne centenaire, bercé par les bruissements discrets d'une nature en plein éveil.


Place d'un glaçon


Question d'un enfant : "Qu'est-ce qui se passe si t'as un glaçon dans le coeur ? Tu peux aller à l'hôpital ?"  Il faut immédiatement le rassurer et lui indiquer qu'un glaçon ne peut pas atteindre le coeur par les voies normales habituelles... A moins bien sûr que tout ce qui fait le suc de la vie ne vous laisse de glace !