mardi 29 septembre 2015

Quand tristesse et méchanceté font l'amour

J'ai connu une femme - qu'elle en soit une ou d'un autre sexe, n'apporte finalement rien à l'affaire - quoique - dont la tristesse intérieure était si grande qu'elle en devenait un ennemi pour elle-même. Non, comme certaines âmes sensibles pourraient le penser, parce qu'elle se blesserait physiquement ou à se meurtrirait les chairs par désespoir. Non !
 
C'est simplement que sa tristesse n'est plus que son seul horizon ! Pour s'en défendre, elle se laisse penser que tout est de la faute des autres, non de la sienne, ignorant ainsi un concept universel qui suppose que rien n'a jamais qu'une seule cause.  Cette défense maladroite lui impose de se sentir supérieure aux autres - seul moyen de pouvoir croire à son propre sort victimaire.   Cette apparente supériorité la mène sur les chemins de la mauvaise foi et - même souvent - du mensonge.  Le mensonge se transforme en artifice tant elle fait tout pour y croire.  L'artifice devient masque.  A force, le rôle se réduit pour n'être plus qu'une seule corde sur l'instrument de la relation à l'autre.  Et elle joue, tous les jours, toutes les minutes, le jeu de la souffrance combattante.  Elle s'assure tellement de son propos qu'elle s'y noie pour n'être plus qu'une  vague évanescence d'elle-même. Etre de frustration et de dissolution, elle est capable d'atteindre son propre accomplissement - presque spirituel - par le biais de la méchanceté ; la cruauté peut l'assaisonner ; la perversité peut l'épicer.  

A ceux, donc, qui connaisse une femme - ou un homme - qui serait telle que la démonstration qui précède - ne soyez pas heurter : il ne s'agit que d'une tristesse un peu trop macérée ! Vous n'êtes pas son ennemi déclaré mais le témoin impuissant de son combat contre elle-même.

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